Le Syndicat Mixte des Rivières du Beaujolais planifie des actions de restauration des berges et du lit des rivières. Ces actions permettent d'améliorer le fonctionnement physique et écologique des cours d’eau. Elles ont pour objectif l’atteinte du “bon état de l’eau”, objectif commun à tous les états européens.
Le « bon état », c’est une eau qui permet une vie animale et végétale riche et variée, exempte de produits toxiques et disponible en quantité suffisante pour satisfaire tous les usages.
Lorsqu’on parle de restauration de rivières, on parle aussi de renaturation ou de désartificialisation du lit des rivières. Le principe est de redonner leur place aux rivières en favorisant un fonctionnement naturel, en laissant la rivière divaguer aux grés des crues, en permettant à la ripisylve (végétation en bordure de cours d’eau) de se régénérer.
Depuis 2012, 12 km de berges ont été restaurés. Ces opérations ont permis de diversifier les faciès d’écoulement de plusieurs tronçons de rivières du Beaujolais en particulier sur le Nizerand, l’Ardières, le Morgon et la Vauxonne et de créer des corridors forestiers plus adaptés (4 km de ripisylve) aux milieux aquatiques.
≈ Un nouveau tracé pour le Morgon à Cogny !
Le Morgon, petit affluent de la Saône qui prend sa source à Cogny et traverse l'agglomération de Villefranche, a subi un premier "relifting" à l'automne 2018.
Son lit, contraint en fond de vallée le long d'une route communale, a été détourné sur plusieurs dizaines de mètres afin de lui redonner un profil naturel.
L'objectif ? Restaurer un milieu aquatique à fort potentiel qui abrite la truite fario et probablement l'écrevisse pieds blancs.
La première phase des travaux a permis de "désartificialiser le lit de la rivière" en le reméandrant, en créant une nouvelle ripisylve et en supprimant un seuil (contrainte pour la montaison des truites).
Ces travaux sous maîtrise d'ouvrage du SMRB ont bénéficié du soutien financier de l'Agence de l'Eau RMC (50 %) et de la Région Auvergne Rhône-Alpes (30 %)
≈ Renaturation et dévoiement du Nizerand
En 2013-2014, l'Agglomération Villefranche Beaujolais (CCAVBS) a lancé les travaux de reconstitution du lit du Nizerand sur 1.6 km dans la commune de Gleizé.
L'objectif était double : restaurer la continuité écologique de la rivière (création d'une ripisylve adaptée et libre circulation piscicole) et supprimer les risques d'érosion et hydrauliques sur la route de Montmelas.
Un nouveau tracé du Nizerand a été créé à 10-15 mètres du lit initial (déblais, reméandrage et talutage des berges). Après des travaux de stabilisation des berges, une ripisylve (végétation rivulaire) a été plantée. Selon les enjeux (risque de recoupement du lit initial), les techniques diffèrent : techniques dites végétales (lits de plants et plançons, fascines, plantations d'arbustes) ou techniques mixtes (enrochements en pieds de berges et techniques végétales).
Ensuite le fond du nouveau lit a été reconstitué à l'aide de matières graveleuse. L'ancien lit a été petit à petit remblayé.