Le Nizerand
Connaissez-vous le Nizerand ?
Long de 16 km, le Nizerand est une des rivières du Beaujolais qui prend sa source sur les hauteurs boisées de Rivolet à une altitude de 625 m. Ce cours d’eau traverse les communes viticoles de Rivolet, Denicé et Gleizé, avant de confluer avec la Saône à Arnas.
Le Nizerand a bénéficié sur ce site d’une ambitieuse opération de « renaturation » de son lit en 2014.
Sur plus d’1.2 km - de la Grange Chervet au Lycée Louis Armand à Gleizé - le lit du cours d’eau a été déplacé et entièrement reconstitué pour répondre à un double objectif : supprimer les risques hydrauliques sur la départementale D44 et restaurer écologiquement la rivière.
La Communauté d’Agglomération Villefranche Beaujolais Saône, avec l’assistance technique du Syndicat Mixte des Rivières du Beaujolais, a réalisé les travaux de ce nouveau tracé : reconstitution de méandres, création d’un corridor écologique avec une nouvelle ripisylve (formations végétales des berges) adaptée (saules, aulnes, frênes, cornouillers, noisetiers…), protection des berges par des techniques végétales, suppression de seuils pour la libre circulation piscicole, création de caches pour la truite fario.
Ces travaux de restauration écologique rendent nos rivières plus riches et plus résilientes face au réchauffement climatique !
La biodiversité aquatique du Nizerand
Le Nizerand abrite plusieurs espèces piscicoles comme le chevesne, le goujon mais aussi des espèces beaucoup plus sensibles aux pollutions comme le vairon, la loche franche et la truite fario, le poisson emblématique des rivières du Beaujolais.
Une espèce invasive, l’écrevisse de Californie, est, elle, très présente sur la commune de Rivolet. Très prolifique, c’est un prédateur redoutable pour les autres écrevisses et les poissons.
Les poissons d’eaux vives sont davantage présents en amont du Nizerand mais les récents travaux de restauration du Nizerand ont favorisé la recolonisation de la truite fario qui aime les eaux fraiches et bien oxygénées.
Le saviez-vous ?
La ripisylve représente l’ensemble des végétaux présents sur les berges d’un cours d’eau.
Elle est essentielle pour la bonne santé d’une rivière ! Elle limite le réchauffement de l’eau et atténue l’érosion des berges. Cette végétation rivulaire filtre également les polluants, diminue la vitesse des rivières en crue et abrite toute une biodiversité aquatique.
Bref, la ripisylve est un écosystème riche et complexe qui joue un rôle crucial pour le bon fonctionnement d’une rivière ! Alors protégeons là.